Boxe educative

L'enjeu éducatif de la boxe

La boxe symbolisant un acte de violence primaire, son enjeu éducatif provoque des réactions contrastées.

Lorsque certains avancent « mieux vaut qu'ils se battent sur un ring que dans la rue », « ça canalise leur agressivité », d'autres rétorquent « ils vont apprendre à se battre », « la boxe pour mon enfant ? Quelle horreur ! ».

Singularités de la boxe en éducation

Au-delà de ces clivages, la boxe n'est ni plus ni moins éducative que toute autre activité. Elle présente cependant des singularités que l'enseignant peut exploiter.

"C'est un plaisir de jouer sa propre boxe dans un cadre rassurant, avec maîtrise et confiance en soi. Toute occupation si ardue soit-elle peut servir de motif au jeu." - Henri WALLON, psychologue français (1879-1962)

La boxe comme expression de l'agressivité

La boxe est l'une des seules disciplines où le corps du pratiquant est à la fois arme et la cible. Elle permet à un enfant bagarreur d'exprimer son agressivité sans être socialement réprimé. A ce titre, elle peut séduire un public en marge des autres activités sociales. Jouer à se battre et analyser ce jeu paraît plus intéressant que de refouler systématiquement ce comportement dans l'attente qu'il se manifeste.

Enjeu éducatif double de la boxe

L'enjeu éducatif est double : conduire l'élève à contrôler ses gestes et surmonter ses inhibitions motrices. La boxe éducative permet de se battre mais exige un strict contrôle des touches.

Elle reconnaît les affects propres au duel et les dédramatise. Des réactions émotionnelles peuvent progressivement être perçues, analysées puis surmontées pour progresser.

Exigences fondamentales de l'activité

Pour ce faire, l'activité doit répondre à trois exigences fondamentales :


Valeurs inculquées par la boxe

La boxe est une école de la vie, où on apprend le respect, la maîtrise et la confiance en soi, on apprend aussi l'humilité en cas de victoire.

Apprendre à perdre et la patience

Nous ne faisons pas l'impasse d'apprendre aussi à nos boxeurs à perdre, car la plus belle victoire est souvent le fruit de fécondes défaites. Savoir perdre, c'est :


La patience comme clé de la réussite

Au jeune qui annonce « je veux être champion de France », nous avons l'habitude de répondre : « Fastoche, t'as qu’à être encore là dans 10 ans ! ». Cette réponse en forme de boutade nous y croyons ; car c'est rarement le talent qui manque ici à Dreux ou ailleurs, mais la patience.